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Gestion des déchets et économie circulaire

Réduction des déchets - 27.11.2020

L'action locale pour des sociétés circulaires : les perspectives flamandes
Au cours de la vie quotidienne, tout un chacun est amené à consommer des ressources et produire des déchets. Du simple sac en plastique pour faire ses courses au vieil appareil électronique, en passant par les déchets agricoles et industriels souvent invisibles, nous participons tous à l'accumuation de ces pollutions sur notre planète. Mais au même ce titre, nous pouvons tous également contribuer aux solutions.

C'est pourquoi, à l'occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, le CCRE met en avant les contributions des collectivités territoriales à la transition vers l'économie circulaire. C'est-à-dire une économie dans laquelle les déchets sont réduits et les produits sont réutilisés au maximum. À l'honneur : la Flandre, une région dont les communes ont déjà bien amorcé cette transition.

La réduction et le recyclage des déchets sont depuis longtemps des sujets importants pour la Flandre en tant que territoire densément peuplée. « Nous avons tellement peu d'espace que nous devons beaucoup recycler », déclare Elke de Taeye, responsable de l'économie circulaire au sein de l'Association des villes et communes flamandes (VVSG).

La Flandre compte parmi les bons élèves selon plusieurs critères. L'agence régionale de gestion des déchets traite 3,1 millions de tonnes de déchets ménagers par an, soit 470 kg par habitant. Un chiffre nettement plus bas que celui des pays voisins l'Allemagne (633 kg) ou les Pays-Bas (513 kg). De plus, grâce au tri sélectif, plus de la moitié des déchets ménagers sont recyclés (44,1 %) ou mis au compost (21,5 %).

L'économie circulaire va bien au-delà du recyclage

Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour que la région atteigne son objectif de devenir entièrement circulaire et zéro déchet d'ici 2050. En effet, le Flamand moyen a une empreinte écologique environ cinq fois supérieur à ce que la planète peut supporter, étant donné la taille de la population mondiale L'économie circulaire contribue également à lutter contre le changement climatique : en effet, on estime que la gaspilleuse « économie linéaire » serait responsable d'environ 50 % de l'impact négatif de l'homme sur le climat.

L'économie circulaire va bien au-delà de la gestion des déchets et du recyclage. Elle nécessite une nouvelle approche holistique impliquant l'ensemble du cycle de vie des produits. Dès la conception, les entreprises doivent élaborer des produits durables et facilement réparables en cas de panne d'un composant. A l’autre bout de la chaîne, les consommateurs doivent également s’interroger sur la nécessité d’acheter tel produit et, le cas échéant, considérer l’achat de seconde main.

« Le recyclage est vraiment l'une des dernières étapes de l'économie circulaire », déclare Elke de Taeye. « Nous avons besoin d'une action efficace en amont et de l'engagement de nombreux acteurs de la société pour parvenir à un changement décisif. »

L'économie circulaire nécessite ainsi une évolution significative à tous les niveaux, qu’il s’agisse des modèles de consommation, de la conception des produits ou encore des politiques locales. C'est pourquoi il est important de créer des lieux où des acteurs très différents peuvent collaborer. L'organisme public Flandre circulaire est un tel lieux de rencontre : un pôle rassemblant des collectivités, des entreprises, des acteurs de la société civile et des experts. Ensemble, ces acteurs conseillent les villes, les entreprises et les consommateurs sur la manière de réduire les déchets.

Les villes à l’avant-garde de la lutte contre le gaspillage

Les communes en particulier peuvent prendre les devants dans ce domaine, à la fois en rendant leurs propres administrations plus durables mais aussi en fédérant les actions des citoyens, des entreprises et d'autres acteurs locaux.

Certes, le large éventail de possibilités peut paraître quelque peu intimidant pour les communes qui font leurs premiers pas sur le chemin de l'économie circulaire. Tri et recyclage des déchets, construction de bâtiments à partir de matériaux réutilisables, promotion d'entreprises sociales comme les ateliers de réparation et les centres de credit… Ce n’est là qu’un échantillon des nombreuses actions possibles au niveau local.

La ville flamande de Malines, qui compte 86 000 habitants, a été pionnière en matière d'économie circulaire et d'autres questions environnementales. Ces efforts ont été reconnu notamment avec la remise du Prix européen de la feuille verte  à la commune cette année. La ville a nommé un agent responsable de l’économie circulaire et a cherché de manière proactive à promouvoir la réduction des déchets dans tout son espace urbain. La commune a par exemple mené un projet de collecte et de réutilisation des textiles, créé un « café-réparation », lancé le partage de vélos et ouvert une « bibliothèque d'outils » - un service de partage d'outils ménagers et de jardin.

En matière d'économie circulaire, VVSG se concentre actuellement sur la sensibilisation des communes flamandes aux types d'actions qu'elles peuvent entreprendre. « Nous organisons des ateliers sur divers sujets tels que la gestion des déchets et les achats publics », explique Elke. « Nous avons également une collection de bonnes pratiques avec différents types d'actions que les communes ont menées. Cela peut stimuler et inspirer d'autres villes. »

L'association des collectivités locales flamandes a également publié un rapport intitulé « Local et circulaire. En marche vers l'avenir », qui détaille 10 dimensions dans lesquelles les communes, les citoyens et les autres acteurs peuvent agir. Il s'agit de domaines aussi variés que la construction, les textiles, les déchets alimentaires ou encore les parcs industriels.

Avant tout, les communes, quelle que soit leur taille, ne doivent pas hésiter à se lancer, même si la perspective semble difficile à premier abord. « Vous n'avez pas besoin de tout faire en même temps », rassure Elke de Taeye. « Commencez dans un domaine, apprenez et développez-vous à partir de là. Il y a tellement de choses à apprendre mais il n’y a aucune leçon à tirer si nous ne commençons pas quelque part ! »
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